Comment choisir son terrain pour construire une maison autonome ?

par J’AUTONOMISE

Bureau d’étude bâtiment
Spécialisé en autonomie eau, électricité et chauffage

Choisir le terrain pour construire une maison autonome

Vous voulez construire une maison autonome et vous n’avez pas encore trouvé de terrain ?

Cet article tombe à point nommé, il est encore temps de vérifier quelques éléments pour maximiser le niveau d’autonomie que vous pourrez atteindre.

Un Habitat autonome, c’est quoi ?

J'autonomise est là pour vous conseiller

Une maison autonome, autoproduit les ressources dont ces habitants ont besoin pour vivre. C’est réalisable, à l’aide de système de productions écologiques et des principes de conception des maisons bioclimatiques et passives. (En savoir plus)

C’est une maison qui est autosuffisante totalement ou partiellement. Suivant le niveau de performance de ces équipements de production. Et surtout en fonction du niveau de maîtrise des déperditions inutile et des consommations déraisonnables. (En savoir plus)

Rendre sa maison autonome, c’est limiter l’impact de notre mode de vie sur la nature, s’adapter au dérèglement climatique et gagner en indépendance pour assurer nos propres besoins. (En savoir plus)

Que l’on soit collapsologue, utopiste ou aveugle. Avoir une maison autonome, c’est avoir l’assurance de répondre à ses besoins en toute situation, quelle que soit l’évolution de notre Société.

Quartier de maison modernes

Le voisinage

Nombreuses sont les personnes à vouloir s’éloigner du bruit des grandes villes pour trouver le calme. Ce qui est tout à fait compréhensible. Un terrain en pleine nature pourrait alors sembler parfait pour transformer un bien existant en maison autonome ou en construire un nouveau.

Mais il ne faut savoir que vivre vraiment en pleine nature, reculer de toutes habitations et commodité présente aussi plusieurs inconvénients. Une vie sociale potentiellement fortement diminuée. Ce qui peut convenir à certaines personnes, mais parfois qu’un temps. Une entraide locale très limitée, pourtant on a régulièrement besoin d’une paire de bras en plus ou de matériel. Lorsque l’on rénove une maison, entretient un extérieur… Un niveau d’autonomie souvent plus faible ou plus complexe à atteindre. Principalement au niveau alimentaire, aspect certainement le plus complexe de l’autonomie. Un temps de trajet potentiellement décuplé. Ce qui n’est pas problématique quand on doit sortir 1 fois par semaine. Mais qui peut le devenir, dans le cadre d’une restauration ou construction. Autant donné les besoins très réguliers en matériaux.

C’est pourquoi avant de signer pour l’achat un terrain (ou d’un bien à transformer), il est nécessaire d’étudier ces petits détails. Car ils pourront parfois vous incommoder chaque jour.

La végétation

Construire en pleine forêt est une solution pour gagner en confort d’été. La végétation créant des ombrages et un microclimat plus humide, propice au rafraîchissement de l’air. Le gain pour le confort estival présente tout de même plusieurs inconvénients. La production solaire d’énergie thermique ou électrique sera plus complexe. Il est possible de déporter la production de l’électricité, mais difficilement celle de la chaleur.

De plus en période hivernale, il faudra à l’inverse limiter la végétation à proximité directe des ouvertures exposées côté sud. Afin de pouvoir bénéficier des apports solaires gratuits.

C’est pourquoi dans le temps, on voyait quasi systématiquement des grands arbres à feuilles caduques à proximité directe des fermes. Ainsi, il y avait de l’ombre en été et non en hiver.

Construire sur un terrain totalement vierge présente lui aussi un inconvénient de nos jours, c’est le temps nécessaire à l’installation d’un écosystème végétal. Il faut compter au minimum 10 à 20 ans avant que les houppiers des arbres deviennent conséquents. Dans ce cas, la création de système d’ombrage amovible sera obligatoire avant le premier été.

Foret très denses masquant le soleil
Maison à flan de montagne

La pente

Vouloir se lever et profiter d’une vue dégagée le paysage induit généralement d’avoir un terrain en pente. Le charme de la vue se paie alors par une augmentation très importante des efforts physiques. Que ça soit pour construire ou rénover une maison, ou entretenir ensuite le terrain.

Avec un terrassement très conséquent on peut bien s’adapter à la pente d’un terrain, en créant des restanques avec murets de soutènement. Mais même en étant équipé d’engin de chantier, il faut être honnête le travail sera bien plus conséquent que sur un terrain  plus plat.

La pente présente tout de même un avantage dans certains cas, car elle permet un écoulement gravitaire des eaux par exemple. Mais cela est valable jusqu’à un certain point, car il faut se méfier des éboulements en période de pluie.

S’installer en contrebas d’une pente, induit aussi un risque d’inondation plus élevé. Dans ce cas, il faudra donc veiller à l’utiliser de la zone la plus basse de votre terrain, en prenant en compte ce risque.

L’analyse de la pente d’un terrain est donc primordiale pour la réussite d’un projet d’autonomie et vous économisera peut-être pas mal de sueur.

Le climat local

Même sans le dérèglement climatique, le climat local actuel à un impact direct sur le potentiel d’autonomie d’un projet. Ainsi, un terrain situé sur vallon orienté Nord induira moins ou pas d’apport solaire en période hivernal et des températures localement plus basses. Ce qui rendra plus complexe l’atteinte d’un niveau d’autonomie acceptable.

Connaître les vents dominants sur le terrain, en vous renseignant dans le voisinage vous permettra aussi de vérifier s’ils sont adaptés avec la géométrie de votre projet. L’orientation des arbres, leurs courbures pourront vous donner aussi des informations généralement fiables.

Si vous ne connaissez pas exactement le climat local, vous pouvez regarder les relevés Météo France de la station la plus proche possible. Vous aurez une tendance sur les dernières années. Des indications presque plus précises du climat local, pourront être fournies par l’analyse de la végétation haute et basse sur le terrain.

La diversité et l’abondance de la végétation, induit généralement des précipitations suffisamment régulières, des apports solaires importants et un climat raisonnable.

Sol craquelé à cause de la sécheresse
Risque naturel - Inondation

Les risques naturels

Les risques naturels d’un terrain ont historiquement une probabilité d’avoir lieu relativité faible dans la majorité des cas. Mais dérèglement climatique en cours, induit maintenant qu’ils doivent être a minima analysés, car des évènements plus réguliers et puissants deviennent maintenant la normalité.

Les phénomènes d’inondations peuvent être rapidement écartés dans le cas de terrain un minimum en pente. Mais pas celui des glissements de terrain potentiel. A l’inverse, dans le cas de terrain en bas de pente ou à proximité du niveau de la mer. Il faudra prendre en compte ce risque lors de l’implantation de la maison. Dans ce cas la prise en compte des risques de glissements de terrain et de création de torrents dévastateurs sera aussi nécessaire.

La combinaison d’une sécheresse avec un vent important, peut générer des feux forêts assez incontrôlables. Impactant les habitants. plus loin que la simple lisière des forêts. A minima l’entretient du terrain sera un facteur très favorable pour éviter de gros dégâts.

Une tempête ou vent voilent sont généralement un évènement extrême qui reste dans l’axe des vents prédominant. L’implantation des plantations hautes devra prendre en compte cette direction, pour ne pas risquer d’endommager la maison.

Le sol

Un sol très spongieux après une pluie ou avec des petites crevasses l’été, indique la présence importante d’argile. Pour les constructions le principal risque est le gonflement de ces argiles l’été. Ce qui induit un mouvement conséquent de la maison, et des fissurations potentiellement importantes. Un surcoût sur les fondations et le plancher bas de la maison sera donc sûrement à prévoir pour s’adapter à cette contrainte.

Dans le cas d’un sol très caillouteux, assez clair, avec une végétation en place assez pauvre ou un type de végétation majoritairement présent. Il est très probable que le sol soit pauvre en terre végétale ou très typé. L’autonomie alimentaire sera alors plus complexe, les cultures étant moins abondantes. Dans ce cas il pourra être nécessaire de ramener de la terre végétal et de la matière organique pour recréer un sol pour la culture. Ce qui peut être possible à l’échelle d’un potager. Mais plus complexe à l’échelle d’un verger.

Prendre le temps de regarder ce qui pousse sur le terrain que vous souhaitez acheter et dans le voisinage. C’est prévoir de potentiel surcoût structurels pour la construction et assurer la réussite de plantation.

Potager riche en fleur et légume, grâce à une terre riche.
Champs avec une maison

La taille du terrain

Il faut être honnête, l’autonomie peut prendre pas mal de place et principalement l’autonomie en eau. Mais ce n’est rien par rapport à l’autonomie en nourriture. L’autonomie en chauffage d’une maison mal isolée peut nécessiter des volumes importants de bois par exemple et donc une surface de forêt non négligeable. Mieux vaut isoler sa maison, pour économiser en temps et énergie.

Une zone libre de toute végétation et circulation de voiture de 100 m² pourra être nécessaire pour le stockage de l’eau.

Dans le cas d’une installation électrique au sol, on peut vite parler de plusieurs centaines de mètre carré, lorsque l’on prend en compte les ombrages.

La dimension du terrain est donc un compromis entre limiter les ombrages à certains endroits et période de l’année. Pour maximiser les apports solaires sur les panneaux et à travers les fenêtres. Et avoir assez de végétation pour créer des ombrages en période estivale, tempérer le climat et limiter les vents violents.

Il n’y a pas de règle précise, mais on peut dire qu’en dessous de 1000 m² il est probable que le niveau d’autonomie de la maison soit possible mais complexe à atteindre. Et qu’au-dessus de 2500 m² on est des chances d’avoir suffisamment de place pour commencer à organiser plus facilement les différentes zones en fonction des besoins.

Encore un doute ? 

Ne vous inquiétez pas, c’est compréhensible. L’autonomie dépend de nombreux paramètres, l’analyse du potentiel d’un terrain peut être complexe.

Si vous le souhaitez, nous pouvons regarder gratuitement avec vous le potentiel d’un terrain. Bien sûr nous ne pourrons pas le faire gratuitement plusieurs fois, mais nous pouvons le faire pour plusieurs terrains à la fois (3 maximums).

C’est globalement le même type d’analyse que nous proposons gratuitement aux propriétaires de maisons souhaitant la rendre autonome.

Une fois remplit un questionnaire sur vos modes de consommations énergétiques actuels. Nous analysons en direct par visioconférence votre projet et vous donnons un avis de spécialiste.

C’est gratuit et sans obligation d’achat.

Après la présentation, vous recevrez deux devis.

L’un pour une prestation de conseil technique en ligne, pour accompagner à moindres frais durant votre projet.

L’autre pour une étude technique de l’autonomie en eau, électricité et chauffage de votre projet. Prestation comprenant la modélisation détaillée et l’analyse critique des avantages et inconvénients de chaque solution proposée.

Qui sommes nous ?

 

J’autonomise est un bureau d’études pour l’indépendance énergétique des bâtiments.

Nous vous conseillons et dimensionnons des solutions fiables et optimisées, pour rendre autonome votre maison en eau, électricité et chauffage, à l’aide de solutions techniques, écologiques, passives et bioclimatiques.

Et parce que nous portons un intérêt particulier à chaque projet, nous analysons gratuitement votre potentiel d’autonomie.

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