Comment choisir votre maison pour un projet d’autonomie ?
par J’AUTONOMISE
Bureau d’étude bâtiment
Spécialisé en autonomie eau, électricité et chauffage
Vous voulez acheter une maison et la rendre autonome en eau, électricité et chauffage ?
Cet article tombe à point nommé, il est encore temps de vérifier quelques éléments pour maximiser le niveau d’autonomie que vous pourrez atteindre.
Globalement toutes les maisons peuvent devenir autonomes. Mais c’est sûr qu’il sera toujours plus simple et moins onéreux de rendre autonome une maison plutôt compacte, bien orientée, ombragé en été et non en hiver.
Un Habitat autonome, c’est quoi ?
Une maison autonome, autoproduit les ressources dont ces habitants ont besoin pour vivre. C’est réalisable, à l’aide de système de productions écologiques et des principes de conception des maisons bioclimatiques et passives. (En savoir plus)
C’est une maison qui est autosuffisante totalement ou partiellement. Suivant le niveau de performance de ces équipements de production. Et surtout en fonction du niveau de maîtrise des déperditions inutile et des consommations déraisonnables. (En savoir plus)
Rendre sa maison autonome, c’est limiter l’impact de notre mode de vie sur la nature, s’adapter au dérèglement climatique et gagner en indépendance pour assurer nos propres besoins. (En savoir plus)
Que l’on soit collapsologue, utopiste ou aveugle. Avoir une maison autonome, c’est avoir l’assurance de répondre à ses besoins en toute situation, quelle que soit l’évolution de notre Société.
Le terrain
Il faut être honnête, l’autonomie en eau, électricité et chauffage d’une maison peut prendre pas mal de place. Mais ce n’est rien par rapport à l’autonomie alimentaire.
Par exemple, une zone libre de toute végétation et circulation de voiture de 100 m² pourra être nécessaire pour le stockage de l’eau. Dans le cas d’une installation de production électrique au sol, on peut vite parler de plusieurs centaines de mètre carré, lorsque l’on prend en compte les ombrages potentiels de l’environnement sur les panneaux.
La dimension du terrain est toujours un compromis entre besoin, budget, disponibilité. Il n’y a pas de règle précise, mais on peut dire qu’en dessous de 1000 m² il est probable que l’autonomie de la maison soit possible mais complexe à atteindre. Et qu’au-dessus de 2500 m² on commence à avoir suffisamment de place pour commencer à organiser plus facilement les différentes zones en fonction des besoins.
La forme de la maison
La forme du bâtiment influe principalement sur la quantité de surface en contact avec l’extérieur et le linéaire de pont thermique potentiel. Ainsi une maison compacte de forme rectangulaire et avec 1 étage, présentera naturellement des déperditions plus limitées. On peut donc dire que la compacité d’un bâtiment est source de performance et d’économie.
Il n’est pas pour autant obligatoire de tendre vers une Tiny house ou une maison à étage. Les maisons de plain-pied présentent un intérêt non négligeable en termes d ‘autorénovation et entretient, les hauteurs en jeux étant plus limitée.
Autre élément à ne pas négliger, la présence de dépendances accolées aux zones chauffées. Elles sont souvent plus intéressantes que la compacité. D’une part, car il ne faut pas négliger le besoin en annexe pour l’autonomie alimentaire et la maintenance du bâtiment. D’autre part, car des annexes accolées à la face nord d’une maison, limiteront drastiquement l’exposition au froid l’hiver. Au même titre que des annexes accolées à la face ouest, limiteront l’exposition à la chaleur en été. C’est un principe très ancien est visible sur de nombreuses fermes et maisons.
Suivant les régions et zones climatiques la position des dépendances et la forme de la toiture tenaient aussi compte des vents dominants dans le temps. Ainsi on limite l’exposition du bâtiment principal et on économise des ressources.
L’orientation
La bonne orientation d’un bâtiment est l’une des clefs de l’autonomie en chauffage. Car pour maximiser votre niveau d’autonomie, il faut que la façade principale de la maison soit orientée au sud ± 20°. Les les apports solaires seront maximisé en hiver et seront une source de chauffage naturelle, gratuite et sans efforts physiques. Mais ce qui est un avantage indéniable en hiver, peut aussi être un inconvénient très gênant en été, si aucunes protections solaires estivales convenablement dimensionnées ne sont mise en œuvre.
Par exemple, dans les zones avec un climat méditerranéen qui va tendre à se réchauffer encore plus dans les années à venir. Avoir une maison légèrement orientée Sud-Est peut être un avantage non négligeable, pour limiter l’accumulation de chaleur en période estivale.
L’organisation des pièces de vie et de sommeil en fonction de l’exposition solaire peut aussi être très intéressante. Ainsi si vous préférez avoir plus chaud dans les pièces de vie que dans celle de sommeil. Avoir des chambres plutôt à l’est voir même au nord peut être très intéressant.
Les ombrages
Les ombrages en période estivale sont une garantie de fraîcheur, à condition qu’ils soient bien positionnés. A l’inverse, ils sont un inconvénient en hiver. Il est donc nécessaire qu’ils s’adaptent en fonction de la saison.
Le plus performant des climatiseurs est la végétation, car les arbres limitent le rayonnement solaire et la végétation basse augmente localement l’humidité, ce qui favorise le rafraîchissement de l’air. Mais pour éviter d’être un inconvénient en hiver, il faut que les feuilles soient caduques.
Dans le cas où la végétation n’est pas encore assez développée. Il faudra avoir uniquement prévoir des ombrages extérieurs. Les ombrages intérieurs n’étant pas performant pour limiter la chaleur.
La création d’avancée de toit ou casquette dans la toiture est une solution très performante pour la période ou le soleil culmine le plus haut. L’exposition étant limitée sur les vitrages autant que les murs. La création de pergola est une autre possibilité. On préférera alors les pergolas végétalisée ou bioclimatique. car le principal point à retenir est que l’air chaud monte. Il faut donc maximiser le tirage naturelle pour assurer le confort.
Dans le cas de façade orientée à l’ouest. Du fait du soleil couchant, les avancées de toit ou pergola ne présenteront pas d’intérêt. Il faudra privilégier la création de parois à claire-voie verticales.
En complément des ombrages, il est nécessaire de prendre en compte le type de revêtement de sol devant les façades exposées. L’herbe et la végétation sont une source de fraîcheur naturelle. À l’inverse les terrasses en béton stockent la chaleur pour la restituer en fin de journée. Ce qui pourrait être un avantage en hiver, et avant tout un inconvénient en été, générant systématiquement de l’inconfort.
Les surfaces vitrées
Les surfaces vitrées sont un point fort mais aussi une faiblesse suivant les caractéristiques de la menuiserie.
Ainsi, une grande surface vitrée exposée plein sud, sera à la fois un avantage, car elle permettra de maximiser les apports solaires en journée l’hiver. Mais aussi un inconvénient la journée en été car sans ombrages extérieurs elle sera une source d’inconfort. Elle sera aussi un inconvénient la nuit en hiver, car si sa performance thermique n’est pas suffisante, les déperditions thermiques seront alors importantes. On peut retenir, que l’isolation performante des murs est souvent plus simple et moins chère que celle des vitrages (à surface équivalente). Mais que côté sud, pour assurer votre confort il faudra investir dans un système d’ombrage saisonnier.
Dans le cas de menuiseries exposées au nord, les apports solaires étant nuls. Il faudra alors maximiser leurs performances thermiques en termes d’isolation, pour limiter les déperditions. La présence d’ouverture au nord reste pour autant judicieuse, elles permettent un éclairage naturel diffus, adapté à un poste de travail. Mais surtout elles permettent de créer un flux d’air traversant dans la maison, afin d’évacuer rapidement la chaleur en été et d’assurer votre confort.
L’intérêt de la taille et la performance des surfaces vitrées sont donc variables suivant leurs expositions. Mais ce qui est très souvent vérifié dans les maisons anciennes est qu’elles manquent d’ouverture au sud, du fait de leur coût. Ainsi dans le cas d’un remplacement, il est généralement judicieux de créer des portes-fenêtres à la place des fenêtres. Afin de maximiser les apports solaires, tous en limitant les modifications structurelles au minimum.
Le système constructif
Il existe différents types de systèmes constructifs dans les bâtiments existants. Ils varient en fonction de l’année de construction et de la région principalement. On peut globalement les classer en trois catégories.
Les constructions légères à base d’ossature bois ou encore de béton cellulaire,… Elles présentent des performances très variables suivant le type et l’épaisseur des produits et une capacité de stockage thermique généralement limitée. Les constructions semi-lourdes à base de brique ou parpaing creux,… Présentent elles aussi des performances très variables suivant leurs types et épaisseurs, mais une capacité de stockage thermique plus élevé et intéressante. Les constructions lourdes à base de béton, pierre, pisé, … Présentent des performances en termes d’isolations très faibles, mais une capacité de stockage thermique maxiale.
Pour maximiser votre autonomie en chauffage, il est nécessaire: De limiter les besoins en ressources en minimisant les déperditions thermiques avec une isolation maximisée de l’ensemble des éléments constructifs et une limitation drastique des ponts thermiques; De rentabiliser au maximum les ressources consommées, à l’aide d’utilisation d’équipements de chauffage présentant un rendement maximal; De maximiser et stocker l’énergie des apports solaires, afin de lisser les variations de température et restituer la nuit les calories accumulées en journée.
Ainsi en choisissant un bâtiment existant, vous choisissez la taille de l’accumulateur thermique qui lui est propre. Par exemple, si vous achetez une construction légère, il sera alors judicieux rapporter de la masse pour emmagasiner les apports solaires journaliers. Ou si vous achetez une construction lourde ou semi-lourde, il sera alors nécessaire de l’isoler par l’extérieur pour conserver les avantages de sa massivité.
Les précédents travaux
C’est certainement le point le plus critique et le plus complexe à inspecter lors d’une visite.
Car on peut se retrouver avec des travaux plus ou moins récents, qui ne sont pas assez performants. C’est souvent le cas dans les maisons construites ou rénovées entre 1990 et 2010, elles sont isolées mais ça ne suffit pas. Pour améliorer la situation, il est souvent nécessaire de déposer l’ensemble des systèmes pour recommencer le travail avec des produits plus performants.
Pire, dans le cas de bâti ancien (avant 1950), on peut se retrouver avec des rénovations plus ou moins récentes, qui génèrent des désordres structurels, du fait d’une mauvaise gestion des transferts hygrométriques principalement. Malheureusement ces désordres sont parfois visibles, qu’une fois les précédents travaux déposés. C’est pourquoi on appelle souvent les lambris, des cache-misères…
Il est parfois plus simple d’acheter une « carcasse » non isolée (bâti avant 1950 ou maison des années 60-70). Son prix pourra potentiellement réellement prendre en compte la quantité de travaux à effectuer. Et vous pourrez ainsi observer l’état réel de la structure.
Si besoin, nous pouvons vous guider dans cette analyse, à l’aide de photo, dans le cadre d’une prestation de conseil en ligne (En savoir plus).
Les équipements techniques
Les équipements techniques sont les organes de la maison. Ils comprennent principalement le système de chauffage du bâtiment et de l’eau et le système de renouvellement de l’air.
Acheter une maison qui dispose d’équipements techniques récents ne veut pas forcément dire qu’il ne sera pas nécessaire de les remplacer. Car si vous prévoyez des travaux d’isolation, la diminution des déperditions thermiques, induira une baisse des besoins en chauffage. Mais l’adage qui dit « Qui peut le plus, peut le moins » est faux pour certains types d’équipement technique. Car les faire fonctionner en sous régime peut induire une augmentation des pannes et du vieillissement.
C’est pourquoi, on doit remplacer un système de chauffage après avoir isolé une maison. De plus il vaut mieux investir de l’argent dans la limitation des déperditions que dans une puissance de chauffage. Ça évite de jeter l’argent par les fenêtres durant 20 ans en suivant.
Encore un doute ?
Ne vous inquiétez pas, c’est compréhensible. L’autonomie dépend de nombreux paramètres, l’analyse du potentiel d’une maison peut être complexe.
Si vous le souhaitez, nous pouvons regarder gratuitement avec vous le potentiel d’une maison. Bien sûr nous ne pourrons pas le faire gratuitement plusieurs fois, mais nous pouvons le faire pour plusieurs maisons à la fois (2-3 maximums).
C’est globalement le même type d’analyse que nous proposons gratuitement aux propriétaires de maisons souhaitant la rendre autonome.
Une fois remplit un questionnaire sur vos modes de consommations énergétiques et les caractéristiques de la maison. Nous analysons en direct par visioconférence votre projet et vous donnons un avis de spécialiste.
C’est gratuit et sans obligation d’achat.
Après la présentation, vous recevrez deux devis.
L’un pour une prestation de conseil technique en ligne, pour accompagner à moindres frais durant votre projet.
L’autre pour une étude technique de l’autonomie en eau, électricité et chauffage de votre projet. Prestation comprenant la modélisation détaillée et l’analyse critique des avantages et inconvénients de chaque solution proposée.
Qui sommes nous ?
J’autonomise est un bureau d’études pour l’indépendance énergétique des bâtiments.
Nous vous conseillons et dimensionnons des solutions fiables et optimisées, pour rendre autonome votre maison en eau, électricité et chauffage, à l’aide de solutions techniques, écologiques, passives et bioclimatiques.
Et parce que nous portons un intérêt particulier à chaque projet, nous analysons gratuitement votre potentiel d’autonomie.
Ne ratez pas notre
prochain article.
Nous réalisons des
Analyses Gratuites de
votre capacité d’autonomie.